On connaît toutes les difficultés qu’ont connu les hommes de Domenech pour arracher leur qualification pour le mondial en Afrique du Sud. Et au delà de la qualification, c’est plus sur le comportement global de l’équipe et sur le fond de jeu que nous pouvons nous faire du soucis !
Plusieurs inquiétudes ressortent encore
Le fait de ne pas sortir premier d’un groupe qui n’était vraiment pas hors de portée d’une équipe de France digne de ce nom, composée de joueurs évoluant dans les plus grandes équipes des plus grands championnats Européens fût une réelle surprise pour bon nombre d’observateurs pointilleux. Et le match de barrage face aux Irlandais n’a que confirmé le peu d’envie et le peu de motivation que certains semblent avoir à l’égard du maillot bleu floqué de l’étoile dorée ! Nous passerons rapidement sur la main de Henry qui offre le but salvateur à Gallas dans les dernières minutes de la deuxième mi-temps des prolongations, cela fait parti du jeu et les erreurs d’arbitrage également... Force est de constaté que nous aurions préféré nous qualifier de façon légitime... mais faute de grive on mange des merles !
Une charnière à trouver
On a coutume de dire que les grandes équipes s’appuient sur une défense de fer. Le moins que l’on puisse dire est que celle de l’équipe de France est pour le moins perméable avec trois buts encaissés en Autriche par exemple, et une association Gallas-Méxes qui n’aura pas fait long feu, ce dernier en manque total de confiance aux yeux de Domenech passa complètement à travers. On serait tenté de dire que la meilleure défense centrale devrait être composée de Gallas associé à Abidal, mais ces deux joueurs de qualité n’ont été que trop rarement partenaires à ces postes, victimes à tour de rôle de diverses blessures et autres suspensions. Quand on connaît l’importance de la complicité qu’il faut à ce niveau pour anticiper les courses des adversaires, pour sentir les coups et "deviner" ce que son partenaire veux faire... on se dit que c’est loin d’être une assurance tout risque. La solution Escudé a ensuite était testée à plusieurs reprise par Domenech. Si il est indéniable que le Sevillan à de la qualité on sent qu’il manque un petit quelque chose pour qu’il fasse parti des joueurs susceptible de décrocher une place de titulaire dans l’axe de la défense.
Un milieu à consolider
La tactique utilisée dans la majeure partie des matchs joués par l’équipe de France est le 4-5-1. Avec deux milieux défensifs, un meneur de jeu et deux joueurs de couloirs qui se transforment en attaquant lors des faces offensives.
Le milieu de terrain souffre en équipe de France pourtant nous devons posséder les meilleurs joueurs milieux défensifs d’Europe avec Toulalan, L. Diarra et A. Diarra. Par contre, les joueurs de couloirs n’offrent pas suffisamment de solution au porteur de balle et manquent cruellement de mouvement et de disponibilité. Force est de constater que le rôle de piston que doivent avoir ces joueurs excentrés n’est pas du tout fait. Du coup sur le plan défensif cela pose également un gros soucis pour notre paire de milieux défensifs qui se retrouvent en perpétuelle infériorité numérique face à des joueurs qui arrivent lancés...Ce fût flagrant contre l’Espagne ! Nous avons vu une équipe jouer en bloc, défendre et attaquer à 11, mais ce ne fût pas l’équipe de France qui était clairement coupé en deux avec un écart entre les ligne d’une bonne trentaine de mètre au bout de quelques minutes de jeu. Quand on connaît l’adresse des Espagnol dans le jeu court, on comprend vite pourquoi ce match aurait pu tourner au ridicule pour des Bleus bien pâles...
Le problème Henry
Pour ne pas les citer, les Ribéry et autre Henry sont passés complètement au travers de ce match ! Nous serions tenté de dire " mais si ce n’était que de ce match pour le capitaine des Bleus !" Loin, très loin de son meilleur niveau depuis bientôt deux ans, le Barcelonais a toutes les peines du monde à se refaire la cerise en Espagne, souvent contraint à cirer le banc de touche et ne plus effectuer que des brides de matchs... lorsqu’ils sont déjà pliés ! Contesté en tant que capitaine ne montrant pas l’exemple et ne donnant pas le meilleur de lui même, puis maintenant conspué par le public Henry semble tout proche de la fin de sa carrière internationale. Reste à savoir si Domenech s’entêtera à le faire jouer dans un rôle de joueur de couloir gauche qui ne semble plus du tout lui convenir ni même l’intéresser alors qu’à l’inverse Ribéry n’a de cesse de prétendre à ce poste, tout comme un Malouda qui fût excellent lors de sa rentrée contre les Espagnols.
La percussion offensive
Nous venons donc de voir pourquoi l’équipe de France avait du mal à développer du jeu, les côtés étant inactifs ou presque, il ne reste plus qu’une solution : celle de l’axe qui est la plus difficile et la mieux défendue car lorsque l’on attaque de front le bloc défensif adverse n’est pas déséquilibré, il est donc armé pour contrer toutes attaques, c’est ce qui explique pourquoi les attaques Françaises manquent de percussions. Car devant les joueurs sont tous de qualités et Anelka, Gourcuff, Benzema et Gignac ne manquent pas d’arguments de technique et de puissance. Mais en position statique et face à une défense en place, même pour eux c’est beaucoup plus difficile. Ainsi contre l’Espagne on aura beaucoup vu Gourcuff venir chercher le ballon bas pour essayer de sortir du marquage et faire un peu bouger le bloc Français... en vain.